top of page
ENZO BAUDINO

LA VALLEE
« Ville et campagne hors du désert, géographiquement parlant, Arequipa entre donc dans la catégorie des oasis : une ville dans une île de verdure. Tout est aride autour d'elle, d'un côté les montagnes solitaires et silencieuses, de l'autre les pampas rudes et dénudées. »
En décrivant ainsi Arequipa, l'écrivain et ex-président Péruvien José Luis Bustamente y Rivero pouvait difficilement mieux cerner le cœur de la réalité Aréquipénienne et, par là même, soulignait l'importance fondamentale de la vallée Chilina et de sa rivière : le rio Chili.
En décrivant ainsi Arequipa, l'écrivain et ex-président Péruvien José Luis Bustamente y Rivero pouvait difficilement mieux cerner le cœur de la réalité Aréquipénienne et, par là même, soulignait l'importance fondamentale de la vallée Chilina et de sa rivière : le rio Chili.
DOS AU VIDE
Le début du mois de Janvier, à Arequipa, dans le sud-Pérou, annonce avec la nouvelle année l'arrivée de la saison des pluies.
Ville couverte et voile cotonneux, c'est seulement lorsque le duvet se laisse percer que, levant la tête, on réalise que la seconde agglomération du Pérou est une ville cernée de sommets.
Dès lors, on prend de l'altitude, les yeux en l'air sur la noblesse des cimes.
Qu'y aurait-il d'autre à regarder ? Puisque c'est en haut que l'on va.
Ville couverte et voile cotonneux, c'est seulement lorsque le duvet se laisse percer que, levant la tête, on réalise que la seconde agglomération du Pérou est une ville cernée de sommets.
Dès lors, on prend de l'altitude, les yeux en l'air sur la noblesse des cimes.
Qu'y aurait-il d'autre à regarder ? Puisque c'est en haut que l'on va.


BEIRUT BLAST
Le blast, ce n'est pas l'explosion, ce sont ses conséquences..
Le 4 août 2020, en fin d'après-midi, alors que le soleil décline doucement sur la mer et embrase Beyrouth, 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées dans le port commercial de la capitale Libanaise, détonnent.
Le blast, ça ne vient pas avec l'explosion.
C'est une question de secondes, d'un court instant après le fracas où, pour la première fois peut-être, Beyrouth est silencieuse.
Alors, circulaire, dévastateur, le blast, souffle ravageur, raffle tout sur son passage.
Les murs, les meubles, les êtres.
D'un côté, la mer.
De l'autre, Geitawi, quartier riverain, et ses habitants, pour qui demain, en quelques fractions de secondes, vient d'être balayé.
Le 4 août 2020, en fin d'après-midi, alors que le soleil décline doucement sur la mer et embrase Beyrouth, 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées dans le port commercial de la capitale Libanaise, détonnent.
Le blast, ça ne vient pas avec l'explosion.
C'est une question de secondes, d'un court instant après le fracas où, pour la première fois peut-être, Beyrouth est silencieuse.
Alors, circulaire, dévastateur, le blast, souffle ravageur, raffle tout sur son passage.
Les murs, les meubles, les êtres.
D'un côté, la mer.
De l'autre, Geitawi, quartier riverain, et ses habitants, pour qui demain, en quelques fractions de secondes, vient d'être balayé.
LE FRONT DE LA DIGNITE
“Je travaille dans un centre de « mise à l’abri ».
Avant même le début de cette crise sanitaire, l’existence de ce centre, de son quotidien, ses petits tracas et grandes tragédies auraient mérités des pages et des pages d’écriture.
Simplement [...] pour reconnaître les personnes qui y vivent, dans leur existence et dans leur humanité.
Aujourd’hui, dans un monde qui se confne, la situation n’a pas beaucoup changé.
Voilà une semaine que le confinement quasi-total de la population a été acté par le président, et pourtant, rien n’a changé dans notre quotidien au centre.
Ou presque.“
Avant même le début de cette crise sanitaire, l’existence de ce centre, de son quotidien, ses petits tracas et grandes tragédies auraient mérités des pages et des pages d’écriture.
Simplement [...] pour reconnaître les personnes qui y vivent, dans leur existence et dans leur humanité.
Aujourd’hui, dans un monde qui se confne, la situation n’a pas beaucoup changé.
Voilà une semaine que le confinement quasi-total de la population a été acté par le président, et pourtant, rien n’a changé dans notre quotidien au centre.
Ou presque.“


AL THAWRA
Ca commence comme une rumeur sourde qui parcourt la ville.
Il paraît que de nombreuses personnes répondent à l'appel à manifester aujourd'hui place des martyrs.
Pourquoi ? Le gouvernement a annoncé la mise en place d'une taxe Whatsapp, service jusqu'alors gratuit et messagerie très majoritaire dans la population Libanaise.
Cette taxe, si anodine eut-elle put être dans un autre contexte, devient l'étincelle.
Le lendemain, les manifestations reprennent, place des Martyrs, mais aussi sur le Ring, artère routière centrale de la capitale.
On demande alors plus, on veut le départ [...] d'un gouvernement poussiéreux par lequel on ne se sent plus représenté.
Les jours suivant, la taxe Whatsapp n'est plus qu'un lointain souvenir.
C'est l'dentité même du Liban qui se joue dans la rue, jour et nuit.
Il paraît que de nombreuses personnes répondent à l'appel à manifester aujourd'hui place des martyrs.
Pourquoi ? Le gouvernement a annoncé la mise en place d'une taxe Whatsapp, service jusqu'alors gratuit et messagerie très majoritaire dans la population Libanaise.
Cette taxe, si anodine eut-elle put être dans un autre contexte, devient l'étincelle.
Le lendemain, les manifestations reprennent, place des Martyrs, mais aussi sur le Ring, artère routière centrale de la capitale.
On demande alors plus, on veut le départ [...] d'un gouvernement poussiéreux par lequel on ne se sent plus représenté.
Les jours suivant, la taxe Whatsapp n'est plus qu'un lointain souvenir.
C'est l'dentité même du Liban qui se joue dans la rue, jour et nuit.
PROJET MICHEL
J’ai 24 ans, et je connais Maël depuis que j’en ai 11.
Des bancs du collège Charles Sénard aux sièges usés de nos premières bagnoles sur les routes d'été, il est devenu de ces amis forgés par le temps, par l'inaltérable présence, dont les visages demeurent au milieu de ceux que la vie force à défiler.
Pendant ces 13 années, le temps nous a construit, consciencieusement, une jeunesse à partager, des instants à créer et, au fil de nos succès et de nos échecs, des futurs à inventer.
13 années qui permettent, ce soir d'août 2018, alors que nous trinquons à la croisée de nos vies expatriées (je vivais au Liban alors qu'il rentrait d'un an de road-trip à travers l'Europe), de transformer l'idée plutôt délirante de rallier Lyon au Mont Saint-Michel à mobylette en un réel projet.
Des bancs du collège Charles Sénard aux sièges usés de nos premières bagnoles sur les routes d'été, il est devenu de ces amis forgés par le temps, par l'inaltérable présence, dont les visages demeurent au milieu de ceux que la vie force à défiler.
Pendant ces 13 années, le temps nous a construit, consciencieusement, une jeunesse à partager, des instants à créer et, au fil de nos succès et de nos échecs, des futurs à inventer.
13 années qui permettent, ce soir d'août 2018, alors que nous trinquons à la croisée de nos vies expatriées (je vivais au Liban alors qu'il rentrait d'un an de road-trip à travers l'Europe), de transformer l'idée plutôt délirante de rallier Lyon au Mont Saint-Michel à mobylette en un réel projet.


OFFLOAD : LIBAN
En bordure du vacarme assourdissant d'une ville qui ne se tait jamais, de l'autre côté de la voie rapide qui ceinture la capitale Beyrouth, quatre spots de lumières éclairent le terrain sec de Sin-el-Fil où, depuis 19h, s'entrainent deux équipes distinctes qui se partagent la pelouse.
Si, à droite, les jeunes joueurs de l'équipe de foot locale mouillent le maillot, certains marquent quand même une courte pause pour regarder, surpris, ceux d'à coté qui, sans vergogne, se rentrent dedans à pleine vitesse, se jettent au sol, s'agrippent puis se relèvent, les genoux ou les coudes écorchés par la terre que l'herbe ne recouvre plus sur cette partie du terrain...
Si, à droite, les jeunes joueurs de l'équipe de foot locale mouillent le maillot, certains marquent quand même une courte pause pour regarder, surpris, ceux d'à coté qui, sans vergogne, se rentrent dedans à pleine vitesse, se jettent au sol, s'agrippent puis se relèvent, les genoux ou les coudes écorchés par la terre que l'herbe ne recouvre plus sur cette partie du terrain...
ENFANTS DE LA CAMPAGNE
Qu'appelle-t-on la “jeunesse“ ?
Difficile de trouver une réponse claire si tant est qu'il y en ait une... Parle-t-on d'une tranche d'âge factuelle ? D'un état d'esprit ?
Paul Eluard la définissait ainsi : “Jeunesse ne vient pas au monde, elle est constamment de ce monde“.
Nous retiendrons cela : La jeunesse n'est pas un choix, c'est une inévitable responsabilité.
Difficile de trouver une réponse claire si tant est qu'il y en ait une... Parle-t-on d'une tranche d'âge factuelle ? D'un état d'esprit ?
Paul Eluard la définissait ainsi : “Jeunesse ne vient pas au monde, elle est constamment de ce monde“.
Nous retiendrons cela : La jeunesse n'est pas un choix, c'est une inévitable responsabilité.

bottom of page